Le respect de la personne et l’égalité des droits et des chances qui se traduisent par le respect de tous les droits fondamentaux de la personne.

Nous nous devons de respecter les personnes accueillies au sein de nos services et de faire respecter leurs droits, en leur donnant la chance d’y accéder :

• Droit à la dignité
• droit à l’intimité, à la sexualité, à la parentalité,
• droit à l’éducation et aux soins,
• droit au travail, au logement,
• droit à une vie sociale adaptée, à une vie culturelle et de loisirs,
• droit à une compensation du handicap (financière, technique et humaine),
• droit à la parole, à l’expression de leur volonté et de leur créativité,
• droit à l’autonomie, au bien-être et au bonheur.

Ainsi, nous affirmons que l’identité d’une personne vivant ponctuellement ou durablement une situation de handicap ne se réduit pas à l’expression de ses difficultés. Nous affirmons que cette personnes est membre à part entière de la société et qu’elle doit se voir garantir son projet de vie individuel.

L’association Espoir 02 s’engage à respecter l’égalité des droits de chacun à tous les niveaux de son action.

Elle refuse toute forme de discrimination quel que soit son fondement : le sexe, les origines ethniques ou sociales, la langue, la religion, les opinions politiques, la fortune, la naissance, l’âge ou l’orientation sexuelle.

Par cette position, elle promeut ainsi cette valeur au sein de la société.

– La Citoyenneté

Favoriser la citoyenneté pour les personnes souffrant d’une problématique ou d’un handicap psychique.

La maladie psychique empêche souvent les personnes de trouver la motivation de vivre comme tout citoyen : aller voter, participer à la vie municipale, …

Elles doivent pouvoir accéder à la culture, pratiquer un sport, partir en vacances, choisir ses loisirs…

L’association Espoir 02 œuvre donc à l’insertion de ces personnes, tout en leur rappelant qu’elles peuvent accéder à leurs droits de citoyens comme tout le monde, car ces droits sont inscrits dans la loi du 11 février 2005.

Il s’agit à la fois de respecter le projet de vie de chacun et de promouvoir une société véritablement inclusive au sein de laquelle les personnes en situation de handicap peuvent vivre pleinement leur citoyenneté. En effet, la citoyenneté n’est pas simplement une idée abstraite, elle passe par la participation concrète de toutes et de tous à la vie de la société, et donc à toutes les activités qui permettent de construire le lien social.

Pour accompagner, il faut comprendre la personne, prendre le temps de l’écouter, d’organiser et coordonner ses soins. Il faut co-construire avec elle un parcours, « son parcours ».

Un accompagnement adapté du parcours de la personne doit s’inscrire dans une prise en compte globale.

Il nécessite une approche partenariale structurée en mobilisant les compétences des acteurs des secteurs sanitaire, médico-social et de l’insertion.

Il est important de sécuriser le parcours de la personne en associant le concept d’inclusion.

– L’Inclusion

L’état de bien-être physique, mental et social est une ressource pour la vie de tous les jours.

Il s’agit d’un concept positif mettant l’accent sur les ressources sociales et personnelles ainsi que sur les aptitudes physiques.

La santé mentale fait partie intégrante de la santé de tout individu. Elle suppose de prendre en compte les problématiques de prévention, de droits et d’accès à une pleine citoyenneté, bien au-delà du champ médical.

L’histoire du handicap psychique montre des individus d’abord, exclus et marginalisés, puis faisant l’objet d’une forme de ségrégation, qui les place à l’écart de la société qui leur demande de s’adapter aux comportements du groupe social.

Aujourd’hui, le législateur prône pour toutes personnes la possibilité de participer pleinement à la vie de la société qu’elles soient en situation de handicap ou non. S’intégrer et être inclus, inclure et être capable apparaissent tous deux, indissociables.

Il faut donc faire en sorte que les personnes, quelles que soient leurs difficultés, soient en mesure de vivre en société et de mener une vie normale avec le niveau d’assistance nécessaire qui doit être efficace et efficient.

L’inclusion est une manière de penser et de vivre qui réclame la participation active de tous les citoyens.

L’inclusion favorise la culture du « vivre ensemble », selon Bertrand Dubreuil.

L’association ESPOIR 02 a donc comme objectif d’ouvrir des dispositifs du secteur spécialisé vers ceux de droit commun. La personne doit être « acteur » de sa propre vie, de ses soins.

Il s’agit de créer et d’assurer un contexte de soins et de soutien et remettre en question des idées préconçues et pessimistes, encore répandues aujourd’hui y compris chez de nombreux professionnels. Ainsi,  selon laquelle il s’agirait de maladies de longue durée, et chroniques avec au mieux une stabilisation des symptômes, et considérant que le seul remède consiste en des soins spécialisés médicaux et sociaux à long terme. Le concept de « rétablissement » remet en question cette hypothèse.

– Le Rétablissement

Le rétablissement ne fait pas référence à une guérison clinique ou à une disparition des symptômes mais à une possibilité de redonner un sens à sa vie à travers des activités et un mode de vie satisfaisant pour la personne.

C’est une façon de vivre une vie satisfaisante, prometteuse et utile, en dépit des limites causées par la maladie. Le rétablissement implique l’élaboration d’un nouveau sens et d’un nouveau but à sa vie en même temps que l’on dépasse les effets catastrophiques de la maladie mentale. « Au delà de la question des troubles, le rétablissement intègre une perspective sociale et existentielle » (Pachoud, 2012). Le rétablissement sous-entend également de surmonter la stigmatisation, l’auto stigmatisation, les discriminations et les autres sources de traumatismes associées avec la maladie mentale

La personne doit comprendre sa maladie et l’accepter.

– La Pair Aidance

La pair-aidance est une fonction innovante qui s’appuie sur l’expérience du vécu, qui privilégie les liens sociaux, la philosophie du rétablissement, l’entraide, la participation et la citoyenneté.

Le concept de pair-aidance repose sur l’idée que des personnes ayant vécu la même expérience de mise à mal de leur équilibre mental ou physique, ou de leur inclusion sociale (maladie, addiction, exclusion,…) peuvent s’entraider avec justesse et pertinence, en complémentarité et en lien avec les équipes professionnelles. Le pair-aidant est un membre du personnel vivant ou ayant vécu un trouble de santé mentale ou physique, ou une forme de rupture sociale. A partir de son propre processus de rétablissement, ou de son expérience d’utilisation des services sanitaires et sociaux, il aide ses pairs à surmonter les obstacles. L’accueil d’un pair-aidant a des impacts multiples, y compris pour l’équipe de professionnels, qui va être amenée à poser un autre regard sur les personnes accompagnées, et à faire évoluer ses postures professionnelles. En ce sens, la pair-aidance participe clairement d’un co-développement au sein des équipes, vers des pratiques co-construites en faveur des personnes accompagnées.